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"Manger Ses Emotions" : Quand les aliments deviennent un refuge émotionnel


Qui n’a jamais cherché du réconfort dans une tablette de chocolat après une journée éprouvante, ou grignoté machinalement pour apaiser une émotion difficile ?

Nous avons tous déjà transformé la nourriture en refuge émotionnel.

Derrière ces gestes anodins se cache pourtant un mécanisme bien plus complexe : “manger ses émotions”.
Entre consolation, gestion du stress et recherche de réconfort, l’alimentation devient parfois un exutoire aux tensions intérieures.

Mais pourquoi nos émotions se traduisent-elles si souvent par une fringale ?

Et surtout, comment sortir de ce cercle où le plaisir immédiat laisse place à la culpabilité ?

Faim émotionnelle ou faim réelle ?

Contrairement à la faim physiologique, qui répond à un besoin énergétique, la faim émotionnelle survient brutalement, souvent sans lien avec les repas précédents. Elle s’oriente vers des aliments réconfortants — sucrés, gras, salés — et s’accompagne d’une impression de soulagement immédiat. Mais ce répit est de courte durée : la culpabilité suit fréquemment, nourrissant un cercle vicieux.

Quand les émotions se traduisent par des envies alimentaires

Manger ses émotions n’est pas un manque de volonté mais une stratégie d’auto-apaisement. Face à une tension intérieure (stress, solitude, colère, tristesse), le cerveau recherche une réponse rapide.

La nourriture, disponible et gratifiante, agit comme un “pansement émotionnel”. Progressivement, un conditionnement s’installe : émotion négative → ingestion → soulagement → culpabilité → nouvelle émotion négative.

En d'autre terme : 

Quand on est stressé, une zone du cerveau appelée l'amygdale s'active.

Elle stimule le système limbique, ce qui augmente le besoin de comportements apaisants, comme manger.

Le stress entraine aussi une hausse du cortisol, une hormone qui augmente l'appétit et pousse à consommer des aliments riches en sucre et en gras, parce qu'ils ont un effet réconfortant.

Enfin, les glucides qui contiennent du sucre, stimulent la production de sérotonine, un neurotransmetteur qui aide a réguler l'humeur et qui apaise

Ce que dit la neurobiologie

L’alimentation émotionnelle repose sur des mécanismes précis.

  • Les aliments sucrés et gras activent le circuit de récompense dopaminergique, déclenchant un plaisir immédiat.

  • Le sucre stimule la libération de sérotonine, améliorant temporairement l’humeur.

  • En situation de stress chronique, l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien élève le cortisol, favorisant les fringales et le stockage énergétique.
    À long terme, ce fonctionnement épuise les ressources neuro-endocriniennes et peut amplifier anxiété, fatigue et dérèglements métaboliques.

A quel moment ça devient problématique ?

Lorsque ces comportements se répètent fréquemment – plusieurs fois par jour ou par semaine – et qu’ils commencent à impacter le poids, la santé ou la confiance en soi, ils peuvent devenir préoccupants.

Les personnes concernées entrent souvent dans un cercle vicieux : plus elles se sentent mal, plus elles mangent, et plus la culpabilité s’installe.
La situation devient également alarmante lorsque cela entraîne un isolement social : éviter un repas entre amis par peur de “craquer” ou préférer rester seule pour manger de manière désordonnée sont des signaux d’alerte qu’il existe une réelle difficulté.

Comment reconnaître que l’on mange ses émotions ?

La première étape consiste à observer son comportement alimentaire avec honnêteté. Cela peut se faire seul, en tenant un petit journal où l’on note ce que l’on mange et dans quel contexte, ou bien avec l’aide d’un professionnel.

L’objectif est de repérer les moments où l’on grignote sans véritable faim et de se poser une question simple : “Ai-je réellement faim ou ai-je seulement envie de manger ?”

Si l’on constate que ces envies surviennent de façon systématique après une réunion stressante, une discussion tendue, ou juste avant de se mettre à une tâche désagréable, c’est souvent le signe que l’alimentation est utilisée comme une réponse émotionnelle plutôt que comme un besoin physiologique.

C’est dans ces répétitions et ces déclencheurs précis que l’on peut reconnaître la dynamique de la “faim émotionnelle”.

Les conséquences à ne pas négliger

Physiquement, l’alimentation émotionnelle favorise les déséquilibres métaboliques, les troubles digestifs ou la prise de poids. Psychologiquement, elle entretient un sentiment de perte de contrôle, dévalorise l’image de soi et peut évoluer vers des troubles du comportement alimentaire.

Retrouver un rapport plus apaisé à la nourriture

La première étape consiste à prendre conscience de ce schéma : identifier les déclencheurs émotionnels et distinguer faim réelle et faim émotionnelle. Tenir un journal des émotions et des prises alimentaires peut être un outil précieux.

 

Ensuite, pour sortir du piège de l’alimentation émotionnelle, en premier lieu il faut conserver des repas équilibrés et complets. Se restreindre parce qu’on a grignoté ne fait qu’entretenir le cercle vicieux de la faim et favorise encore plus le grignotage.

La deuxième étape consiste à prendre conscience de ses émotions : repérer celles qui déclenchent l’envie irrépressible de manger permet déjà de mieux comprendre le mécanisme en jeu.

Enfin, il est essentiel de trouver des alternatives apaisantes – des activités qui détournent l’attention et aident à réguler les émotions autrement. Ce n’est pas une solution instantanée, mais un entraînement progressif : le cerveau ne supprime pas une habitude, il la remplace.


En parallèle, rééquilibrer l’hygiène de vie est essentiel :

  • stabiliser la glycémie par une alimentation régulière et complète,

  • soutenir l’équilibre neurochimique avec des apports suffisants en magnésium, oméga-3, zinc, vitamines B,

=> L'aide d'une naturopathe peut etre interessant pour une complémentation en micronutrition adaptée. 

  • intégrer des techniques de régulation émotionnelle (respiration, méditation, relaxation, activité physique).

Enfin, il est important de ne pas diaboliser la nourriture-plaisir : savourée consciemment, elle retrouve sa juste place, sans culpabilité.

Manger ses émotions n’est pas une faiblesse mais un signal : celui d’un besoin de réconfort et de sécurité.

Comprendre ces mécanismes permet d’apprendre à accueillir ses émotions autrement et à transformer sa relation à l’alimentation. Ainsi, manger redevient une source d’énergie et de plaisir, et non un refuge compulsif.

Une alimentation équilibrée ne nourrit pas seulement le corps : elle soutient aussi le cerveau et préserve l’équilibre du microbiote intestinal, véritable allié de notre bien-être.

Mais au-delà de l’assiette, il est essentiel de ralentir le rythme. Dans un quotidien marqué par les transports, le travail et les obligations, les moments de pause disparaissent peu à peu. Or, ce sont précisément ces instants de respiration qui permettent de se reconnecter à ses besoins réels, d’écouter ses sensations et d’apaiser la relation à la nourriture.

 

En définitive, apprendre à décoder et apaiser l’alimentation émotionnelle demande souvent un accompagnement bienveillant. Le travail avec un psychopraticien permet de comprendre les racines profondes du rapport à la nourriture, d’identifier les blessures et les trauma ou les schémas émotionnels sous-jacents, et d’apprendre à les transformer.

En parallèle, la naturopathie offre des outils concrets pour soutenir le corps : rééquilibrer l’alimentation, renforcer le microbiote, optimiser l’énergie et favoriser une meilleure gestion du stress grâce à des techniques naturelles.

L’association des deux approches crée une dynamique complémentaire : prendre soin du mental et du corps, pour rétablir une relation plus sereine avec la nourriture et, surtout, avec soi-même.

Besoin d'aller plus loin, de consulter ?

Je serai votre oreille bienveillante. Psychopraticienne spécialisée dans les thérapies brèves, concrètes, pragmatiques que sont l'EMDR et l'approche systémique stratégique selon Palo Alto, pour vous permettre de trouver les clés et retrouver votre équilibre. 

Je suis également naturopathe et pourrait vous aider en micronutrition et conseil en hygiène de vie également si il y a des déséquilibres. 

N'hésitez pas à me contacter pour en parler. 

 

Mes cabinets pour vos consultations en EMDR ou en Thérapie brève Systémique et Stratégique selon le modèle de Palo Alto sont localisés soit sur Lyon ou Paris du lundi au samedi matin.

(Je ne fais pas de distanciel pour l'EMDR.)

 

La thérapie EMDR : Traite des perturbations émotionnelles ou des troubles psychologiques liés à des épisodes traumatiques anciens ou récents.

La thérapie brève systémique et stratégique selon le modèle de Palo Alto :  Ce modèle est fondé sur la mise en place de stratégies de changement et la résolution de problèmes liés à des souffrances psychologiques et/ou relationnelles. 

 

Paris : 18 Rue Notre Dame de Nazareth, 75003

https://www.sabinemonnoyeur-psy-emdr.com/cabinet-a-paris 

 

Lyon : 29 Rue des Remparts d'Ainay, 69002 

https://www.sabinemonnoyeur-psy-emdr.com/cabinet-a-lyon

 

Pour les Prise de RDV : téléphone (06 70 21 40 44)  ou Médoucine 


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